VA COMPRENDRE — OU ANIMAUX SAUVE QUI PEUT — DÉLIVRANCE ET ANNIHILATION

   Va comprendre !
   C’est un exemple parmi tant d’autres, on ne vise personne…
…mais à peu près tout le monde.
   Sur le site de France Info, il y a des rubriques. L’une d’elle est : Bien-être animal. Sympa ! Super ! Oui mais. S’agit-il de savoir si les animaux sont bien, se sentent bien ? S’agit de savoir, pour nous, ce que signifierait « être bien un animal » ? Ah… on voit que la nuance déjà en perd quelques un-e-s en route.
   On s’explique avec une sorte de rébus strictement visuel. Ou le savant mélange des causes et des effets montre l’excellence de l’absurdité commune humaine et sa normativité.
On vous laisse juger de la présentation des faits et, une énième fois, de la banalisation du mal.
Ah mais ça pour sûr maintenant : l’animal est délivré. […]
K&M

 

CRUELLE : MECHANICAL ANIMALS ou LA BANALE MALTRAITANCE ANIMALE QUI NE DIT PAS SON NOM

Couverture cruelle
« Or ce joujou que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, était un rat vivant ! Les parents par économie, avaient tiré le joujou de la vie elle-même. »
Charles Baudelaire — Morale du joujou (in Le Monde littéraire, 17 avril 1853)

 

« Non, maman, je vous assure que c’est moi ; oui, c’est moi ; je ne voulais pas les tuer, je voulais seulement les saler, et je croyais que le sel ne leur ferait pas de mal. Je ne croyais pas non plus que de les couper leur fît mal, parce qu’ils ne criaient pas. Mais, quand je les ai vus morts, je les ai reportés dans leur cuvette, sans que ma bonne, qui travaillait, m’ait vu sortir ni rentrer. »
Mme la Comtesse de Ségur — Les malheurs de Sophie, 1858

 

 

   La cause animale prend de plus en plus de place dans les débats français.   Depuis quelques mois, elle s’installe dans le paysage audiovisuel à coup d’images chocs, pas un mois ne se passe sans que soient programmés aux heures de grande écoute des reportages témoignant de l’atroce génocide perpétré par l’industrie agroalimentaire. Les consommateurs en sont les commanditaires, c’est un fait, mais le meurtre étant fait par d’autres, il y a une distance qui leur permettra de se déresponsabiliser, toujours et encore.
Il y a les symboles aussi, les faits divers mis en lumière, qui permettent de façon fugace, de punir un homme ou une femme qui lui ou elle aura à dire son nom : je pense aux décérébrés qui jettent ou brûlent des animaux pour le plaisir ou par vengeance. Je suis pour la condamnation de ces individus, mais le problème c’est la grande émotion qui entoure ces événements, qui toucheront un large public. Seulement, tout ceux qui crient au scandale, sont-ils clean ? C’est vrai quoi, beaucoup mangent de la viande et n’hésitent pas à mettre du poison dans leurs jardins tuant les limaces… et les hérissons ?Cruelle cochon
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