JE RÊVEILLONNAIS D’UN AUTRE MONDE…

JE RÊVEILLONNAIS D’UN AUTRE MONDE…

 

 

 

 

 

« Ce n’est pas seulement pour duper nos enfants que nous les entretenons dans la croyance du Père Noël : leur ferveur nous réchauffe, nous aide à nous tromper nous-mêmes et à croire, puisqu’ils y croient, qu’un monde de générosité sans contrepartie n’est pas absolument incompatible avec la réalité. »
in Tristes tropiques – Claude Levi-Strauss (1955)

 

 

 

 

   En ces temps de festivités de fin d’année, et bientôt à l’heure d’entrer — encore une fois — dans une nouvelle année, assurément bissextile (parce que pour la paix, l’arrêt de la faim dans le monde, etc., y’a du boulot comme on dit), nous voulions ici mettre l’accent sur l’intérêt du véganisme quant aux problèmes rencontrés par tout un chacun (non, pas par Vincent Bolloré bien entendu…) pour boucler les fins de mois, manger correctement, même si nous savons qu’on peut vite tomber dans les travers de la moralisation avec ce type de sujet. C’est aux gens qui le peuvent de réinventer les codes des fêtes de fin d’années (voire des fêtes tout court), en sortant des carcans alimentaires et mercantiles imposés, répétitifs, issus de la soi-disant tradition. Notre souhait c’est que s’amorce un changement qui permette aux plus pauvres (mais pas qu’eux) de pouvoir faire société sans se saigner à blanc en suivant les diktats capitalistes. Un changement qui prenne en compte les enjeux écologiques, et surtout où pour nous l’intérêt des animaux à ne pas être exploités compte également de façon centrale. Et il en va aussi de la santé des humains, avec ce qu’on fait de leurs cadavres.
   Ci-dessous, on partage notre repas de Noël, pour montrer qu’on peut faire bon et festif, pas onéreux, tout en échappant également au phénomène de l’accumulation et du tout emballé (auquel les produits véganes n’échappent pas non plus), sans se couper pour autant du monde commun. Alors bien sûr, il faut mettre la main à la pâte (de gluten, hé hé !) et tâcher de s’organiser pour optimiser les cuissons (dans un four on peut cuire plusieurs plats en même temps pour la journée ou plusieurs jours), bref faire des économies d’énergies, de déplacements (faire avec ce qu’on trouve au plus près de chez soi), d’argent (on les engraisse bien assez comme ça les industriels non ?), et de vies — c’est ce qui prévaut pour nous tous, et pour les animaux aussi n’est-ce pas ? Donc un repas qui nous aura coûté environ entre 55 et 60€, énergies et boissons comprises (on avait déjà certaines choses dans notre épicerie, comme chez tout le monde), sachant qu’on est deux et qu’il y avait à manger pour six. Pour les recettes, vous en trouverez sur notre blog ou équivalent, ou ailleurs aussi. Après avoir publié ceci, on va finir gentiment nos restes, on a plusieurs repas d’assurés.
Conserver ses décos, en faire soi-même avec des oranges séchées, des noix, des pommes de pins et trois bouts de ficelles, etc.

Une décoration de table avec ce qu’on a, deux trois branches assemblées…

L’apéritif : seul partie du repas où on n’a rien fait maison. Crackers italiens, terrine forestière Bjorg, Tartare végétal, concombres, olives. Liqueur triple sec à l’orange et au pétillant façon spritz.

L’entrée : pois chiches en rillettes aux algues, « saumon » de carottes (sans listéria et pour un prix défiant toute concurrence !), toasts grillées, margarine, pain au levain multigraines maison.

Pépette s’invite à la fête ! Normal, elle est chez elle.

 

Rôti de seitan farci en croûte sortant du four.

Tranche de rôti, sauce vin rouge échalotes, champignons, et röstis au four maison.

Plateau de fromages de cajou maison, salades d’endives aux noix.

Un nature, un aux noix et un ail et fines herbes.

Crème brûlée à base de tofu soyeux, purée d’amande maison.

 

On vous souhaite une belle fin d’année, tout comme on voudrait que la vie soit belle vraiment pour tout le monde.

 

K&M

 

4 réflexions sur “JE RÊVEILLONNAIS D’UN AUTRE MONDE…

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