« PLANÈTE VÉGANE » — PETITE ENCYCLOPÉDIE DE SAVOIR ÊTRE PAR OPHÉLIE VÉRON — TANT QU’IL Y AURA DES HUMAIN-E-S

« PLANÈTE VÉGANE » — OPHÉLIE VÉRON — TANT QU’IL Y AURA DES HUMAIN-E-S

 

 

« Les enlever, les vendre, les emprisonner et leur infliger des expériences, tout cela doit cesser — immédiatement. Il faut interdire leur maltraitance et leur meurtre pour ce qu’ils sont : un génocide. »
p.34 in Tant qu’il y aura des cages, Steven M. Wise.

 

« […] vous comprendrez pourquoi le véganisme ne saurait être réduit à une question de choix personnel, mais qu’il est, avant tout, une question de justice. »
pp.49-50 in Planète Végane

 

« Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. »
In Antigone, Jean Anouilh (1942)

 

 

   Dans la communauté végane francophone, qui ne connaît pas Antigone XXI, alias Ophélie Véron ?
   Mais si vous voyez qui est-ce ! C’est l’une des bloggeuses les plus connues de Véganie. Oh mais si voyons : brune, le cheveu lisse et brillant, les yeux noisette, les taches de rousseur et le sourire plein de joie de vivre et ce petit côté petite fille modèle… genre Pique-nique à Hanging Rock, la nana hyper nature, so fresh ! Ophélie Véron quoi ! An-ti-gone XXI. A y est ? Voilà… ! Bien.
   Nous aussi nous savions déjà qui était Ophélie Véron. C’est surtout sous son pseudo d’Antigone XXI que nous avions pu l’apercevoir au travers de ces articles. Mais pour être honnêtes, entre les blogs que l’on suit, le fil d’actualité des réseaux sociaux — notre vie au travail aussi —, les événements vegan et nos propres productions en tant que K&M Les Veganautes, Ophélie XXI ou Antigone Véron, eh bien nous étions plutôt passé-e-s à côté. Nous pensions un peu, à tort évidemment, qu’Ophélie était dans la représentation et les personnes qui se donnent à voir nous ont toujours laissé-e-s tièdes, un peu comme ces gens qui parlent trop fort aux expos d’art contemporain pour montrer qu’ils sont là, le genre m’as-tu vu-e hélas croisé-e-s de près à l’exposition du même nom de Sophie Calle (2003), entre autres.
   Ayant cessé de consommer tout ce qui provient des animaux depuis suffisamment de temps pour nous remémorer comme un rêve surréaliste l’époque de notre carnisme, nous préférons désormais dévorer des succulentes recettes maisons sans souffrance animale, parfois les recettes des autres aussi, et nous empiffrer de lectures dont, il faut bien le dire, la thématique s’est très nettement affirmée « cause animale » depuis que nous sommes devenu-e-s véganes, et plus encore depuis que nous bloggons. De ce fait, nous ne pouvions pas cette fois-ci ignorer le travail d’Ophélie Véron et cela a plutôt été une agréable surprise.

   Planète Végane ; c’est le titre. Rien que ça ! C’est qu’il faut avoir de l’ambition dans la vie, et que la Terre entière soit végane c’est bien celle de tou-te-s les véganes du monde. C’est donc sous cette égide à la couverture tendance écolo, qu’Antigone XXI enlève son costume d’héroïne du web pour mettre en avant tout son savoir, toute son expérience et toutes ses réflexions à propos du véganisme et de la condition animale. Ce livre-là se fait fort d’être une sorte de synthèse, disons de dictionnaire qui s’adresse à tout un chacun-e, non végane, jeune végane ou confirmé-e, afin de faire la réaliste et juste promotion de ce mode de vie qui est une philosophie, un engagement éthique et, in fine, un courant culturel alternatif qui a tous les atouts pour devenir la manière de vivre majoritaire sur Terre dans les décennies à venir.
   C’est au travers de quelques rappels historiques sur les lointaines origines du mouvement dans l’Histoire et la mythologie, qu’Ophélie nous propose d’entrer en matière. Comme presque tou-te-s, l’auteure a vécu des années sans se préoccuper du mal fait aux animaux et des conséquences désastreuses de l’industrie humaine sur la biodiversité et l’environnement. Et puis un jour le déclic, l’évidence : […] je n’avais pas à m’arroger des droits sur la vie d’autrui[1], écrit-elle. En complément à l’excellent ouvrage de Renan Larue Le végétarisme et ses ennemis, vous apprécierez la façon dont Véron nous amène à (re)découvrir comment, petit à petit, notre perception de l’animalité et de notre rapport à son endroit se sont transformés, jusqu’à l’avènement d’une pensée antispéciste avant la lettre avec le philosophe des Lumières Voltaire[2]. Comme le disait Méryl Pinque lors d’une conférence fin 2016, O. Véron écrit qu’« En France, c’est le terme légumiste qui prévaudra longtemps pour désigner — souvent d’un ton moqueur — une personne qui s’abstient de manger de la viande, avant d’être remplacé à la fin du XIXe siècle par celui de végétarien.ne. » (p.43) Et si de nos jours les végéta*ien-ne-s doivent encore subir les quolibets désobligeants, l’auteure de Planète Végane affirme sans détour que « L’histoire du véganisme nous enseigne que, de tous temps, la violence des animaux a été combattue ; elle nous enseigne aussi que, plus que jamais, nous avons besoin d’une éthique animale. » (p.47) C’est qu’en vérité, lorsqu’on commence d’ouvrir les yeux sur l’état du monde et ce qu’y subissent les autres êtres vivants à la merci de l’espèce humaine, nous ressentons que ce que l’éthologue Frans de Waal appelle un « choc de reconnaissance ». Au-delà la différence biologique par laquelle s’est constituée une mise à distance avec tout animal — mise à distance ayant pour argument la pensée religieuse ou la position cartésienne qui toutes deux font de l’animal chaque fois un être prétendument inférieur — ce qui vous rend votre regard est moins un animal qu’une personnalité aussi forte et volontaire que la vôtre[3], déclare le scientifique. « L’antispécisme n’implique pas non plus pour les humain.e.s, ajoute Ophélie Véron, de céder leurs droits, mais de permettre aux animaux d’accéder à certains droits en raison de leurs intérêts à vivre. » (p.53) Et c’est là que se joue la question animale. En effet, si accorder des droits aux animaux — à commencer par celui de vivre tout simplement — ne retranche en rien ceux que nous nous sommes octroyés tout le long de notre histoire, il est temps aujourd’hui d’élargir cette notion de droits aux animaux, parce que c’est justice et que cela répond à l’interrogation de la morale vis-à-vis du vivant, relativement à tous ces animaux qu’il convient de regarder comme autant d’individus distincts et non comme des telle ou telle espèce massifiée dans nos perceptions et représentations inexactes et pétrifiées. Comme l’a écrit Jean-Baptiste Jeangène Vilmer[4] en écho aux travaux du philosophe danois Høffding dans Morale : « On peut très bien parler de devoirs envers les animaux et de droits des animaux. Pour être l’objet d’un devoir et, à ce titre, le sujet d’un droit moral, il n’est évidemment pas besoin d’une raison élevée et d’une vaste intelligence, il suffit qu’on possède la faculté de souffrir et de sentir. » Sauf qu’il faut considérer qu’il existe deux courants à la fois séparés et contingents s’affairant autour de la question animale : le welfarisme et l’abolitionnisme. Si ce dernier avance qu’il faut libérer tous les animaux tout de suite, maintenant, sans condition, le second paraîtra aux plus radicaux-ales des défenseurs des animaux, bien insuffisant. C’est que, toujours selon Jeangène Vilmer, aujourd’hui, la science du bien-être animal (animal welfare science) est une discipline indépendante de l’éthique animale[5]. Les welfaristes sont préocuppé-es par le « bien-être » animal, même si la « vie » de l’intéressé se termine par un abattage après avoir exploité ses ressources ou sa force, tandis que pour les abolitionnistes, les animaux ne sont ni res propria ni res nullius, c’est-à-dire ni des propriétés ni des choses inertes. Dans ce cadre, certain-e-s reprocheront à des associations de prôner des mesures transitionnelles et donc welfaristes quant au souci pour les animaux, et d’être en contradiction pratique avec une théorie affichée et sous-jacente pourtant clairement abolitionniste. Il y a des personnes que cela dérange, qui n’aiment pas cette dichotomie qui pour elles-eux semble dans la continuité de la dissonance cognitive. C’est, comme l’affirme l’auteure de Planète Végane, qu’il faut voir les choses autrement, dans la mesure où dans le réel tout se mélange, si on nous permet cette image simpliste. Pour confirmer notre position en tant qu’antispécistes, en tant que véganes militant-e-s, nous sommes pour l’abolitionnisme — relativement à l’exploitation animale — mais ne sommes pas choqués que pour sensibiliser et habituer l’opinion publique, L214 fasse campagne d’abord pour une amélioration des conditions de détention des animaux, aussi contrariant cela soit-il — et sommes ouvert-e-s à la réflexion zoopolitique, voire à la pensée antispéciste interventionniste. Reste à voir dans quelles mesures rendre possibles ces idées, sachant qu’avant tout il faut, hélas, transiger avec la complexité socio-économique du monde humain actuel et avancer pas à pas alors qu’il nous tarde tellement d’être arrivé à bon port. Donc, si le welfarisme et l’abolitionnisme semblent irréconciliables comme dit Ophélie, l’un peut être vu comme moyen de l’autre vu comme fin, et pas obligatoirement comme des concepts opposés. Cette apparente contradiction, précise-t-elle, s’explique par le fait qu’on peut avoir un objectif abolitionniste, mais recourir à des moyens welfaristes[6].
   Rien à ajouter en ce qui concerne la motivation : « Ce n’est pas parce qu’on est un.e ami.e des bêtes qu’on défend les droits des animaux : on les défend par souci de justice. […] La justice n’est pas optionnelle, elle est exigence. » (p.57) La réflexion d’O. Véron est en totale adéquation avec le courant de pensée de Martin Gibert, dans la droite ligne de l’École de Montréal.
   Bien que le livre d’Ophélie Véron aborde tous les points du véganisme, tant et si bien qu’il s’avère un parfait manuel pour commencer, éclairant ses lectrices et lecteurs sur l’aspect santé, bien-être, esthétique, labels, budget, écologique, etc., nous nous attardons ici sur l’animalité et les problématiques sociologiques dont parle Planète Végane. Ainsi, à la suite de Martin Gibert, et plus récemment de Martin Page, Ophélie Véron défend elle, elle aussi, l’idée de la convergence des luttes (anticapitalisme, antiracisme, antihomophobie, etc.) car il ne reste pas que les animaux qui sont exploités, et de nos jours selon les sources de l’auteure, l’esclavage moderne touche plus de 46 millions de personnes dans le monde. Il existe de nombreux facteurs qui montrent combien tout ceci est lié : dégradation de la Nature, accablement des animaux, persécution des humain-e-s. Il est donc important de prendre conscience que plusieurs causes peuvent être regroupées à la croisée de leurs chemins, sans pour autant que l’une devienne le faire-valoir de l’autre et, si l’on peut admettre que les campagnes de la PETA — c’est nous qui illustrons — peuvent poser problème aux féministes à cause de l’utilisation du corps féminin à la manière dénoncée par Carol Joyce Adams, il faut alors comprendre que les analogies, quand bien même elles soient pertinentes, peuvent choquer des gens dans des communautés. Il faut donc bien faire attention à ne pas instrumentaliser l’intersectionnalité dans le discours végane, écrit Ophélie (p.70), ce à quoi il faut dire qu’elle a raison, et qu’a contrario il ne faut pas non plus que les précautions (et les revendications) intersectionnalistes imposent une forme d’autoritarisme bâillonnant systématiquement tout discours métaphorique. En clair, il faut mettre de l’ordre dans nos récits, accroître notre empathie et notre compréhension de l’autre (ressenti, expérience vécue, parcours), savoir que parler pour l’autre ne veut pas forcément dire à sa place, et que c’est la morale et la recherche de la justice qui priment. Il y a urgence à utiliser nos savoirs théoriques et pratiques pour éviter de franchir le point de non-retour — s’il n’est pas déjà franchi — où l’agencement de la biosphère et du (zoo)politique permet encore d’envisager un avenir en commun. Déjà, en 1952, à peu près à la même époque à laquelle Günter Anders fustigeait l’obsolescence (de l’homme) programmée, Serge Tchakhotine voyait dans le processus historique comme une forme dégénérée de l’évolutionnisme qu’il était possible d’inverser : « Le plus effarant est que notre civilisation se laisse entraîner à sa perte, malgré que dans cette évolution néfaste vers le crépuscule de l’humanité ; il n’y ait rien de mystique, rien de mystérieux ou d’incompréhensible ; tout le mécanisme en est simple et clair, et par conséquent ce n’est point une utopie que de chercher le remède, la possibilité de résister à l’évolution et l’orienter dans la direction opposée : celle du salut. La science de l’homme et de ses réactions nous en donne aujourd’hui les moyens — il faut seulement apprendre à se servir judicieusement de ces armes avec ténacité et logique. » (Le viol des foules par la propagande politique, p.444, Tel Gallimard) C’est dire, qu’après avoir longtemps dû lutter contre la Nature, et par conséquent asservir même les autres formes et forces vitales pour survivre, il est grand temps de prendre en considération la souffrance des autre animaux dont nous sommes intimement tributaires, écosystémiquement parlant, puisque nos connaissances — notre technè — sont à même de nous libérer des affres matérialistes de l’existence, et que nous pouvons faire bénéficier ces autres de cette liberté ontologique liminaire. De son côté, Véron insiste bien sur le sens profond du mouvement végane : « On peut donc se diriger vers le véganisme pour diverses raisons, mais on reste végane pour l’éthique animale (ce qui n’est pas, nécessairement, le cas du végétarisme). » (op. cit. p.169) Ce sens, c’est notamment un certain décentrement de notre rapport personnel au monde, pour se tourner vers l’intersubjectivité[7] (voir les travaux de Florence Burgat, et ici).
   Il se peut que notre propos ait une allure moins optimiste que celui d’Antigone XXI. Il est vrai, comme le font judicieusement remarquer Cynthia Fleury et Anne-Caroline Prévot dans Le souci de la Nature (CNRS éditions, 2017), un ouvrage collectif interdisciplinaire sur l’éthique, le politique et la Nature, que la disparition des espèces est 100 fois plus élevée que le taux moyen d’extinction depuis le début de la vie sur Terre. La question animale, qui est en vérité au cœur de toutes nos relations au monde, est une question grave. Car il ressort de notre attitude à l’égard des étant-vivants que ce que nous leur infligeons à des effets, des répercutions quasiment irrémédiables sur la biocénose, dont nous sommes une partie seulement. Ophélie Véron écrit que les animaux sont les misérables rouages, invisibles et silencieux, de l’immense machinerie qui fait tourner le monde[8], et sans eux, ajoute-t-on, le monde ne peut plus tourner rond. Finalement, tout se passe comme si le contrôle total de la Terre auquel semble prétendre l’être humain l’éloignait de sa réalité en la rendant de complexe à compliquée. Il faut se rappeler cet aphorisme de Ludwig Wittgenstein qui dit que : « Même si tous nos vœux se réalisaient, ce serait pourtant seulement, pour ainsi dire, une grâce du destin, car il n’y a aucune interdépendance logique entre le vouloir et le monde, qui garantirait qu’il en soit ainsi, et l’interdépendance physique supposée, quant à elle, nous ne pourrions encore moins la vouloir. » (in Tractatus logico-philosophicus (6.374), p.109, NRF Gallimard) Raison de plus pour prendre soin des animaux.   Dans ce livre qui demeure très intéressant même pour les véganes les plus agguerri-e-s, O. Véron renvoie à la réflexion d’Yves Bonnardel, l’un des fondateurs des Cahiers Antispécistes, qui redoute que l’ampleur du véganisme en tant que simple mode de vie n’éclipse un peu trop ses revendications politiques d’origine[9]. C’est pourquoi, et nous sommes tout à fait de cet avis, « […] le combat pour les animaux ne doit pas être réduit à un choix de vie personnel. C’est un combat de justice sociale. En ce sens, il ne suffit pas de chercher à convaincre les gens de devenir végétariens ou véganes, il faut faire des droits des animaux une question politique et un enjeu de société. » Aujourd’hui en France émergent un nouveau courant politique que représentent, entre autres, le Parti Animaliste ou bien le PACTE (Parti Antispéciste Citoyen pour la Transparence et l’Éthique). Même si nous voulons de tout notre cœur l’abolition immédiate, il faut accepter qu’il y ait une période de transition et que soit diffusé le message encourageant les gens à réduire ce que nous sommes tentés d’appeler leur acharnement… « […] il faut des véganes pour soutenir le mouvement et lui permettre d’aller de l’avant. En revanche, ne méprisons pas le végétarisme et les appels à la diminution de la viande. » (p.355) En cela, le véganisme s’oppose à une gestion purement économique du monde, un peu au sens où l’entendait Max Sheller : Au réveil de la fusion affective cosmique se rattachent toujours et nécessairement certains mouvements d’ordre pratique, par exemple en faveur de la protection des animaux, contre la vivisection, en faveur de la protection des plantes, de la préservation de forêts et de paysages, qui constituent des unités d’expression de la nature, et à ces mouvements se rattachent non moins tous ceux, d’ordre social et politique, qui revendiquent la réalisation aussi complète que possible de l’axiome éthique dans le domaine purement humain : création de conditions aussi favorables que possible à la propagation de l’espèce humaine, au développement vital des peuples, au maintien de leur bien-être vital, c’est-à-dire à la santé physique et psychique des peuples et des races, à la préservation de la famille, à la protection de la femme et de l’enfant, etc., toutes ces mesures devant jouir d’un droit de préférence absolu sur toutes celles qui servent uniquement à l’augmentation des richesses et des biens matériels[10].
   Si on a renoncé, semble-t-il, à fabriquer de la viande artificielle grâce à la pétrochimie[11], gageons que le végétalisme l’emportera non seulement en cuisine mais aussi dans tous les domaines de la vie où aujourd’hui sont utilisées les « matières animales ».
   Comme on le voit, Ophélie Véron nous offre avec Planète Végane, matière à réflexion, preuve que son travail est loin d’être anodin, qu’il est très significatif, et utile. Après les aprioris nous nous sommes aperçus — mais c’est peut-être parce que la littérature au sens large (l’objet livre) est pour nous le lieu idéal des rencontres, pour parler comme Gilles Deleuze — que l’auteure fait un vrai job de fond et ne donne pas dans le superficiel. Son engagement est entier et mérite d’être lu.
   Un beau jour, qui sait, la planète sera végane.
   Tant qu’il y aura des humain-e-s.

 

M.
Pour approfondir les sujets de cet article
*
L’approche abolitionniste sur Vegan.fr ou bien le site français pour Gary Francione.
Welfarisme : De l’expérience d’Henri Spira à la situation d’aujourd’hui par Estiva Reus sur le site des Cahiers Antispécistes.
L’intersectionnalité des oppressions sur le blog XConfrontations
Intersectionnalité et véganisme sur T-Punch insurectionnel
Notre article sur un essai de Maria Stamp Dawkins à propos du welfarisme

 

 

      [1] In Planète Végane, p.15.
   [2] « Car Voltaire remet directement en cause la prétendue spécificité de l’espèce humaine et montre combien rien ne sépare ontologiquement les humain.e.s des animaux. Il rompt également avec le finalisme chrétien en faisant remarquer que, sans leurs armes, se sont les humain.e.s qui sont les proies des bêtes et non l’inverse. On est bien ici face à un antispécisme qui ne porte pas encore son nom. », op. cit., pp.42-43.
   [3] p.115 in Le bonobo, Dieu et nous.
   [4] In L’éthique animale, p.82.
   [5] Ibid., p.53.
   [6][6] In Planète Végane, p.54.
   [7] Page 173, O. Véron rapporte que, selon une étude récente, « […] les personnes devenues végétaliennes par éthique font preuve de plus de décontraction par rapport au contenu de leur assiette, ce qui rend leur alimentation plus facile à mettre en place et à suivre au quotidien, et ce qui leur permet ainsi de mieux répondre à leurs besoins. »
   [8] Ibid., p.239.
   [9] Cf. ibid., p.347.
   [10] In Nature et formes de la sympathie, pp.220-221, Petite Bibliothèque Payot.
   [11] Dans la préface à Frankenstein de Mary W. Shelley, Jacques Bergier écrivait en 1978 : « […] on envisage toutefois de limiter les naissances et d’augmenter la nourriture disponible. Dans ce domaine, les protéines, véritables biftecks artificiels, obtenus récemment à partir du pétrole, offrent un grand espoir. » (p.8 — parution Le Livre de Poche, 1997)

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